baglafecht
French name “Baglafecht” given to the
Baglafecht Weaver by de Buffon (1770–1783)
(probably from a supposed Amharic name)
Graeme
•Leclerc, Comte de Buffon, HISTOIRE NATURELLE, GÉNÉRALE ET PARTICULIÈRE, AVEC LA DESCRIPTION DU CABINET DU ROI. Tome Dix-huitième. 1775.
XVII.
Le Baglafecht.
C’est un oiseau d’Abyssinie qui a beaucoup de rapport avec le toucnam-courvi ; seulement il en diffère par quelques nuances, ou par quelque distribution de couleurs. La tache noire qui est des deux côtés de la tête s’élève dans le baglafecht jusqu’au dessus des yeux : la marbrure jaune et brune de la partie supérieure du corps est moins marquée, et les grandes couvertures des ailes, ainsi que les pennes de ces mêmes ailes et celles de la queue, sont d’un brun verdâtre bordées de jaune. Cet oiseau a l’iris iaunâtre, et ses ailes, dans leur état de repos, vont à peu-près au milieu de la queue.
Le baglafecht se rapproche encore du toucnam-courvi par les précautions industrieuses qu’il prend pour garantir ses œufs de la pluie et de tout autre danger, mais il donne à son nid une forme différente ; il le roule en spirale à peu-près comme un nautile, il le suspend comme le toucnam-courvi à l’extrémité d’une petite branche, presque toujours au-dessus d’une eau dormante, et son ouverture est constamment tournée du côté de l’est, c’est-à-dire, du côté opposé à la pluie. De cette manière le nid est non-seulement fortifié avec intelligence contre l’humidité, mais il est encore défendu contre les différentes espèces d’animaux qui cherchent les œufs du baglafecht pour s’en nourrir.